“À quelques kilomètres de Carcassonne, depuis le château de Pennautier, Nicolas et Miren de Lorgeril tirent vers le haut les vins de leur région.”✨

En 1622, le jeune Louis XIII, en début de règne, s’arrête quelques jours au château de Pennautier chez Bernard de Reich de Pennautier, le trésorier des États du Languedoc. Sans doute satisfait de sa visite et de son hôte, il laisse là, à son départ, les meubles de sa chambre de voyage, encore visibles au rez-de-chaussée de l’immense bâtisse. Nicolas et Miren de Lorgeril, les actuels propriétaires, vivent dans l’histoire, celle de leurs ancêtres et de la France. Il y a quelques années, ils ont rénové le château pour en faire leur résidence principale, tout en le louant régulièrement à des entreprises qui y organisent leurs réunions de direction, et à des particuliers, pour des mariages. Cette activité, liée à l’entretien d’un des fleurons du patrimoine languedocien, se double d’une entreprise viticole développée sur 250 hectares et neuf appellations.

De l’intuition à l’exigence.

Dans une région où le rendement fut longtemps la priorité, Alain de Lorgeril – père de Nicolas –, s’intéresse dès 1964 aux cultures sur les coteaux avec l’intuition que de grands vins peuvent y être réalisés. Il défriche, plante des cépages de qualité, en blanc comme en rouge. Ces parcelles perchées comptent aujourd’hui parmi les pépites du domaine. Nicolas et Miren de Lorgeril ont 26 ans et 21 ans quand ils reprennent la conduite de la propriété, après le décès d’Alain de Lorgeril et une période de transition assurée par son épouse. Nicolas de Lorgeril va alors partager sa vie professionnelle entre la direction de plusieurs grandes entreprises et le domaine, où son épouse s’investit corps et âme. «

 J’ai découvert le vignoble à 18 ans et la vigne m’a fascinée. Mais j’ai aussi été sidérée par le fait que les gens pleurnichaient, se plaignaient sans cesse. Quand Nicolas a souhaité reprendre le domaine, je lui ai dit «OK, mais nous ne nous plaindrons jamais». Une fois prise cette résolution, nous nous sommes décarcassés pour que tout aille bien, c’est-à-dire en faisant des vins qui plaisent et en ayant des clients». Et son mari de continuer : « Pour élargir notre gamme, après avoir fait quelques grosses erreurs, nous nous sommes aperçus que la seule solution était de racheter des domaines avec l’argent des banquiers».
À la conquête du «Nouveau Monde»
Ils se concentrent alors sur les petites appellations, comme Cabardès, Minervois-La Livinière, et « des terres nous garantissant de la fraîcheur ».«Cette fraîcheur est même devenue notre fil conducteur » insiste son épouse. Comme dans la montagne noire, à plus de 400 mètres d’altitude, où la petite route qui serpente au-dessus de Félines-Minervois, entre garrigue, murets de pierres sèches, forêt de châtaigniers, cèdres et sapins, conduit jusqu’à Labéouradou, un hameau de deux maisons. On y découvre quelques parcelles belles comme le premier jour, posées sur un terroir composé de calcaire et de schistes. Une des fiertés de Nicolas de Lorgeril. « Nous avons failli investir à l’étranger, au Chili, raconte-t-il. Mais nous avons vite compris que le Languedoc était lui-même un nouveau monde. La nouvelle frontière de la viticulture, c’est ici. Aujourd’hui, nous continuons à bâtir notre maison de vin, en produisant nous-mêmes et aussi en achetant du raisin. Nous n’avons pas besoin que tout soit à nous. D’autant plus qu’en Languedoc, il y a une nouvelle génération de vignerons qui font leur vin et vendent une partie de leur récolte». Le domaine s’est construit au fil des ans et des acquisitions, en IGP Pays d’Oc, dans les appellations FaugèresSaint-ChinianLa LivinièreMinervoisCôtes du Roussillon… Le Château de Pennautier est aujourd’hui l’épicentre d’un réseau de propriétés situées dans un triangle qui relie l’ouest de Carcassone, Montpellier et Perpignan, et compte le Château de Caunette, le Domaine de Garille, de Domaine de la Borie Blanche, le Château de Ciffre, le Mas des Montagnes. 

Château de Pennautier : ambassadeur de l’excellence languedocienne.
 
À écouter les Lorgeril, tout reste à faire dans la région. « Notre idée est bien de devenir la maison d’excellence et de le faire savoir. Avec nos vins, nous voulons mettre en avant la culture languedocienne». En tirant vers le haut la production locale, les Lorgeril et une poignée d’autres producteurs ambitieux écrivent la nouvelle histoire de la région. La notoriété de ces terres sudistes est à la hausse et ils y contribuent. « Un jour de janvier, je roulais sous une pluie battante pour aller voir où en étaient des travaux que nous réalisions dans les vignes, raconte Nicolas de Lorgeril. Et j’ai trouvé là, au milieu de nulle part, un Australien dont la voiture s’était embourbée. Il cherchait une parcelle de syrah du château de Pennautier dont un guide publié dans son pays faisait l’éloge. C’était un passionné de vin. Ce jour-là, je me suis dit qu’il fallait vraiment faire quelque chose pour accueillir les visiteurs». Depuis, ils ont ouvert La Table du château, un restaurant où officie le chef Franck Debethune. Été comme hiver, l’endroit fait recette avec les locaux et les voyageurs. Comme les propriétaires ont le sens des affaires, la salle à manger communique directement avec la boutique. On y découvre toute la richesse de la gamme. Ce jour, on ne parle que japonais et anglais dans les lieux. Une vraie ambassade du Languedoc. Notre idée est bien de devenir la maison d’excellence et de le faire savoir. Avec nos vins, nous voulons mettre en avant la culture languedocienne.
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